Une femme accusée d'avoir empoisonné puis coupé son compagnon en deux vient d'être acquittée par la cour d'assises de l'Allier.
En 2009, le corps du conjoint d’Odile Varion était retrouvé dans une voiture, habillé et coupé en deux. Un massacre opéré à la scie circulaire et qui avait fait suite à un empoisonnement de la victime alors âgée de 51 ans. En effet, des traces d’atropine avaient été retrouvées dans son organisme. Il s’agit d’un collyre que l’homme utilisait pour soigner ses problèmes oculaires. Le produit lui aurait été administré lors d’un repas, et pour l’avocate générale Marie-Christine Jamain, il n’y avait aucun doute à avoir, c’était sa femme la coupable.
Selon cette avocate qui requérait « 20 ans de réclusion criminelle » pour l’accusée, Odile Varion aurait « provoqué le décès de son conjoint en lui faisant ingérer de l’atropine ». Il est rapporté que le couple faisait chambre à part et que la victime, Didier Lacote, s’absentait régulièrement de son domicile. Son ex-femme et Odile Varion le décrivent comme un individu violent, dont on apprend qu’il était particulièrement porté sur le sexe.
Procès pour le conjoint découpé : un acquittement larmoyant
Il est même qualifié d’« obsédé sexuel notoire » et d’exhibitionniste, et se servait du net pour faire des rencontres d’après de nombreuses femmes appelées à témoigner. Odile Varion avait déjà passé 11 mois derrière les barreaux jusqu’à août 2010, et a donc accueilli comme un immense soulagement le verdict de la course d’assises de l’Allier. La nuit dernière, Odile Varion a ainsi été acquittée, provoquant les larmes de ses sœurs et de ses enfants, mais aussi de son avocat, Me Jean-François Canis. Ce dernier s’est réjouit que justice ait été rendue « après un combat de cinq ans », après qu’il ait pointé du doigt « des insuffisances dans l’enquête ».