Toujours pas d'inversion en vue. Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits fin janvier 2013 à Pôle emploi en catégorie A (sans aucun emploi) s'établissait au niveau record de 3 316 200, soit 8 900 (+0,3%) de plus que fin décembre 2013. Sur un an, ce chiffre croît de 4,4%.
Les déclarations de Michel Sapin, ce mercredi matin, ne laissaient rien présager de bon.
4,93 millions de chômeurs, toutes catégories
En incluant les chômeurs ayant eu une petite activité, Pôle emploi dénombrait 4 929 900 millions d'inscrits fin décembre, un autre sommet historique. Depuis avril 2011, la hausse du chômage a été quasi continue, à l'exception des mois d'août et d'octobre 2013. Dans le détail, le nombre d'inscrits en catégorie B (emploi limité à une courte durée) est en baisse de 0,3% en janvier (+4,1 % sur un an) tandis que le nombre de ceux inscrits en catégorie C (plus de 78 heures de travail enregistrées) augmente de 1,7% (+9,3% sur un an).
Parmi les jeunes et les seniors, les deux catégories principalement ciblées par les contrats de générations du gouvernement Ayrault, les évolutions diffèrent : le nombre de sans-emploi de moins de 25 ans est resté stable en janvier, tandis que les plus de chez les plus de 50 ans, le chômage a augmenté de 1%.
«On ne changera rien»
«On ne changera rien à la politique de l'emploi», a prévenu ce matin Michel Sapin, avant de souligner : «Il faut un deuxième moteur, la croissance». «C'est le pacte de responsabilité qui peut faire la bascule», a-t-il estimé.
Pour la première fois depuis le début 2012, l'économie a recommencé à créer des emplois dans le secteur marchand au 4e trimestre 2013. Selon l'Insee, la croissance a aussi été un peu plus forte que prévu en 2013 (+0,3%), grâce notamment à un rebond de l'investissement des entreprises. Mais aucun organisme ne prédit de réelle embellie cette année. Pour l'Insee, le chômage devrait continuer à grimper pour atteindre 10,6% (11% avec les Dom) fin juin. Selon l'Unédic (assurance chômage), 63.200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires devraient encore venir grossir les rangs des inscrits à Pôle emploi.