Dans une interview accordée au site belge DH, le rappeur La Fouine reconnaît avoir mûri et nie avoir perdu le contact avec la banlieue.
Invité il y a quelques jours de l’émission TPMP sur le chaîne française D8, La Fouine est parti il y a peu du côté de la Belgique pour répondre à quelques questions concoctées par le site DH.be. Le sujet central a bien entendu été l’album « Team BS », mais le rappeur en a profité pour se livrer sur quelques terrains annexes. Comme par exemple sur sa rencontre avec Patrick Bruel sur la chanson « Maux d’enfants » : « On se plaint toujours, nous les rappeurs, de ne pas avoir assez d’exposition, qu’on nous ferme toutes les portes, qu’on nous stigmatise, qu’on ne nous invite pas assez. Et puis un jour, quand un monument de la variette t’invite, tu vas dire non et rester dans ton coin toute ta vie ? Je me suis dit que c’était le moment de prendre son courage à deux mains et d’essayer de faire quelque chose de bien ».
La Fouine ne semble pas s’autoriser d’interdits au moment de choisir les sujets de ses textes, déclarant qu’« on peut tout dire, tout exprimer dans un album », et que le propos est encore plus fort quand il provient des profondeurs de soi-même. Au détour d’une réflexion sur un assagissement constaté, La Fouine approuve en sourire tout en portant un petit taquet à celui qu’il était autrefois : « C’est vrai que j’étais plus con, avant. Plus le temps passe et plus je mûris, plus je m’ouvre à la vie. Mais je ne change pas, j’ai juste plus de recul ».
La Fouine : déconnecté de ses racines ?
Le natif de Trappes n’oublie pas d’où il vient et c’est son parcours accompli qui le rend « fier ». Il ne voulait certes plus « voir des tours toute la journée » et avait comme but de « quitter la banlieue » pour connaître de nouveaux horizons, mais La Fouine affirme toutefois ne pas avoir « réellement perdu le contact » avec le milieu banlieusard. Il exprime en tout cas le besoin de ne pas négliger ses origines marocaines en revenant parfois au pays pour (re)faire corps avec sa culture.